Voler en paramoteur
Texte de Monique Otis
Octobre 2012
*Veuillez noter que Monique Otis n’a
pris a formation de pilote débutante chez Paratour
Il m'arrive à l'occasion de repenser à ce
qui m’a fait plonger dans cette belle aventure : |
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Yvon Girard, mon partenaire de vie qui est
aussi un paramotoriste surnommé ''Pilote des Glaces'', m’a suggéré de
suivre des cours de paramoteur.
Sans trop y réfléchir, j’ai répondu dans l'affirmative.
Je me suis dit que je pouvais au moins essayer.
L’idée de rejoindre mon meilleur ami dans les airs créait en moi
un sentiment de velours et surtout, l'ère du machisme était rendue à son
paroxysme. Quel constat et
quel bonheur aussi ! Je me
disais que ça valait la peine de vaincre des peurs que je ne connaissais
peut-être pas encore.
Puis, est venu le temps de me présenter au
cours théorique.
Heureusement qu'il y avait un préliminaire avant de m'expédier dans les
airs ! De me retrouver avec
sept hommes autour de la table me faisait me sentir petite quant au
savoir-faire avec la mécanique.
Je n’avais aucune notion de base en la matière et en plus, je
devais supporter le poids de l’appareil que j’avais en école, lequel
équivalait à un peu plus de la moitié de mes 46 kilos.
J'ai bien répondu aux questions posées par l'instructeur, ce qui
m'a valu des félicitations de la part des futurs paramotoristes.
Stimulant, n'est-ce pas ?
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Le lendemain, nous nous sommes rendus sur
le terrain pour apprendre à décoller, mais sans trop pratiquer le
gonflage de la voile. Une
fois sur place, je me suis sentie inconfortable.
Je me disais que je ne pouvais pas faire quelque chose que je ne
comprenais pas. Mais
pourtant, il fallait que je m'envole sans que personne ne mesure avant
ma capacité de m'exécuter à partir du point de la terre qui allait me
propulser dans le ciel.
Durant ces tentatives infructueuses de décollage, il m’est venu à
l'esprit le mot ''insouciance'', lequel m’a donné l’envie de d'y aller
quand même. Plus aucun doute
sur le départ et chargée d'émotion, j’ai monté la voile.
Mais je n’arrivais pas à appuyer sur la poignée à gaz.
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À ma sixième tentative de déco, je suis
revenue à la charge avec un peu plus de vent, ce qui m’a surement
m'aidé. Je me suis
finalement retrouvée en l'air, crispée tout au long du circuit, en
n’écoutant que les mots de l'instructeur et en surveillant ses signes
visuels. Puis, j’ai effectué
mon premier attéro debout et j'étais fière d'avoir bien écouté mon
instructeur. Une chose est
certaine; je n'avais pas du tout hâte de refaire cette expérience qui
était basée uniquement sur la faculté de concentration et de l'écoute.
Puis, je me suis rendue à mon quatrième vol
''robotisé'' et durant ce vol, il y a eu un moment où que je me
demandais comment j’allais atterrir sur l'indication de mon instructeur
qui me soufflait ces mots à la radio :
''Garde le cap’’.
Aussitôt après avoir entendu ce message, je me suis immédiatement mise à
chercher l'instructeur sur le terrain, afin de me positionner dans sa
direction. Bang !
Une descende rapide d'une dizaine de pied m’a jetée par terre.
L'instructeur, un peu affolé, est vite venu
à ma rescousse. Je
comprenais ce qui venait de se produire et je lui ai expliqué que
pendant les trois premiers vols, j'étais dirigée vers l'instructeur et
en recevant la commande de garder le cap.
C’est pourquoi je me suis tout de suite mise en mode de repérage
en entendant ‘’Garde le cap’’.
Mais j'étais à basse altitude et j'ai effectué un virage
d’environ trente degrés afin d’aller dans sa direction. Cet incident m'a mise en situation de défi : Je devais revoler, tout en
évitant qu’une situation du genre se reproduise.
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La manche à air allait par la suite devenir ma meilleure alliée.
Au cours de mes envolées suivantes, je me suis familiarisée avec
ce bout de tissu qui flotte dans le vent et qui est devenu le guide qui
m’aide à revenir au sol face au vent.
Arrivée au terrain en matinée, Max et moi
étions fiers de démontrer à l'instructeur que nous avions mis en
pratique des sessions de gonflages de voile, afin de mieux nous préparer
à décoller.
J’étais gonflée à bloc et j'avançais dans
ma lancée avec assurance et détermination en effectuant mes cinquième et
sixième décollages d’affilée.
Je me sentais fébrile de les avoir réussi, mais j’étais épuisée
en même temps. Une pause
était nécessaire. De retour
au terrain en après-midi, j'ai essayé de décoller à 8 reprises, mais en
vain.
De retour à la maison et après maintes discussions avec Yvon, je lui ai
demandé de m'aider progresser dans ma formation.
Il a été touché par mon désir de voler et ma ténacité de vouloir
apprendre. Sans tarder, il
m’a aidé pendant des heures dans ma progression au contrôle de la voile.
Il m'a aussi fait
prendre conscience de la poussée du moteur.
Il m’a beaucoup appris.
Depuis, une année s'est écoulée et quand je suis sur le plancher des
vaches, je me sens toujours prête à voler en paramoteur et ce, avec
beaucoup plus d'assurance de vol en vol, mais tout en demeurant
prudente.
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Je remercie Yvon qui m'a soutenue avec patience à chacune de mes
tentatives et aussi avec beaucoup d’attention à mes moindres gestes, ce
qui m’a évité de mauvaises
manœuvres. Je lui dois
aujourd’hui le plaisir que je ressens à chacun de mes vols.
Merci Amour ! X...
Quant à Max, il a été une source d'encouragement par ses bonnes paroles
et ses gestes affectueux... Merci beaucoup Max !
X
Harold et Rémi ont eu pour Yvon des commentaires positifs à mon égard en
tant que pilote. Merci
Harold et Rémi ! XX
Ce beau sport aérien est en soi une expérience inouïe qui s'adresse
également aux femmes et si vous avez
une étincelle d'envie de vous envoyer en l'air et bien osez !
Monic (PilOtis)
Lac Kénogami, Qc
Voiles
Axis Power Pluto II 18
mètres &
Paramania GTR 18 mètres
Certificat radio restreint
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